Le voyage devait être l’occasion de couper les connexions. Les connexions « internet ». La dépendance à l’ordinateur. L’aliénation à l’écran.
Facile. Je n’ai jamais été très porté sur la technologie. Pourquoi le serai-je davantage pendant mon voyage ?
Le départ s’est accompagné de l’achat d’un smartphone. D’un forfait mobile fonctionnant à l’étranger. Le piège…
J’ai accès à internet partout, tout le temps.
Je lis un bouquin, je ne comprends pas un mot : internet. Je visite une ville, je veux connaître l’histoire d’un édifice : internet. J’ai envie de chier, je cherche des toilettes : internet…
C’est marrant ?
Je réfléchissais à une série intitulée « déambulations », où je pourrai retracer sur des cartes « sensibles » mes parcours à pied dans les différentes villes visitées.
Je commençais à m’en vouloir de ne pas avoir commencer ce travail. Ma mémoire n’est pas infaillible. Je finis pas oublier ces trajets.
Mais tout va bien ! Il y a internet ! Et Google trajets !!
C’est marrant ?
Je suis tombé dessus par hasard. Mon appareil mobile mémorise tout mes trajets, à chaque connexions. Ca dessine des petites cartes.
Mon trajet d’aujourd’hui. Depuis le camion jusqu’au café où j’écris cet article.
Mon trajet depuis mon départ de France.
Big Brothers is watching you.
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